dimanche 29 décembre 2013

JOUR 1 -SUITE

20H00, Retour à l'hôtel.

Environ 50 000 personnes se sont mobilisées Place de l'indépendance pour dénoncer l'agression de la journaliste Tetiana Tchornovol. Kiev 29 décembre 2013 vers 13H00. © Bruno Amsellem / Divergence
Olga, pianiste ukrainienne, vit entre la Belgique et son pays natal. Place de l'indépendance devant l'une des nombreuses barricades. Kiev 29 décembre 2013 vers 15H30. © Bruno Amsellem / Divergence

Cet après-midi, environ 50 000 personnes se sont rassemblées place de l'Indépendance. Les différents chefs de partis de l'opposition se sont succédé sur la scène centrale pour dénoncer l'agression de la journaliste Tetiana Tchornovol. Avant tout, pour commencer à travailler, il faut rejoindre le centre de presse pour récupérer notre accréditation qui nous permettra de passer les barrages. Là, deux hommes plutôt peu rassurants, vêtus d'habits militaires, menottes à la ceinture,  nous escortent jusqu'au bureau après m'avoir demandé d'éteindre mes boîtiers. Accréditation en poche, nous partons enfin pour découvrir ces camps de tentes ou les braseros fument un peu partout. Après plusieurs tentatives pour trouver quelqu'un qui parle anglais, nous sommes attirés par cette femme qui tiens un drapeau belge dans les mains. Olga a 61 ans et son anglais est parfait, la discussion est engagée. Cette pianiste ukrainienne vit entre la Belgique et son pays natal. Elle a prévu de rester là jusqu'en mars prochain pour se mobiliser comme elle l'avait déjà fait en 1991 pour la proclamation de l'indépendance de l'Ukraine ou encore en 2004 lors de la révolution orange. Sous sa toque de fourrure, elle nous explique que le gouvernement actuel est trop corrompu, ses espoirs démocratiques sont restés sans lendemain. Olga redoute que l'Ukraine soit emprisonnée par l'aide financière de la Russie (quinze milliards d'euros) mais surtout l'éventuel arrêt de la mobilisation de Maidan qui selon elle, mènera tous les opposants en prison et signerait le début d'une nouvelle guerre froide. Aujourd'hui, elle souhaite que l'opposition reste soudée et que le pouvoir en place tombe, pour que son pays reste maître de son avenir.
 De retour à  l'hôtel, le son de la scène et ses groupes de musique qui s'enchaînent résonne encore dans la brume qui a recouvert la place.


Place de l'indépendance vue depuis l'hôtel Ukraine.Kiev, 29 décembre 2013 vers 20H00. © Bruno Amsellem / Divergence



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